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  • Défi PLMR
    Les 300.000 coups de rame de Nathalie Benoit (3e jour)
    2013-06-18 - 08:40
    Nathalie Benoit dans l'écluse de Coudray (Photo J.-F. Macaigne)La journée d’hier a commencé par un orage. Un orage mémorable, wagnérien, sublime, formidable, intense, et… au pouvoir mouillant indéniable. Un orage dont on parle dans les chaumières des années plus tard. Nathalie Benoit rame, solitaire dans son skiff sur une eau grise grêlée de pluie, en tirant sur ses pelles (ce que la majorité des gens appellent des rames, que les autres nomment des avirons) avec régularité. La solitude du skiffeur de fond. Nous suivons derrière, à une soixantaine de mètres, et, tout seul sur le pont supérieur, je surveille Nathalie et mes contrôles en écoutant la pluie ruisseler sur mon ciré. Un petit rideau de pluie tombe de mon chapeau, et j’essaye d’imaginer ce à quoi elle pense en ce moment même...

    Rien ne dure, heureusement pour nous, et en fin de matinée, le ciel s’éclaircit, et le soleil fait luire des millions de petits reflets sur le chemin du skiff. Après le déjeuner, des avirons viennent rejoindre l’aventure et accompagner la championne olympique. Au pont de St-Fargeau-Ponthierry, ils sont 3 à l’entourer et à papoter comme autour d’une table de salon. Les nombreux commerces qui les croisent ralentissent, saluent, applaudissent ou font sonner leur trompe. Sur les berges, des applaudissements crépitent, des bravos retentissent, comme cette dame, toute seule, qui bat des mains au passage de Nathalie : « Courage ! Bravo Nathalie ! »

    Nous remontons le fleuve très lentement (environ 4 km), et en fin de journée, les bras de Nathalie Benoit sont douloureux et des ampoules aux mains la font souffrir. Elle est accueillie chaleureusement à Melun (Seine-et-Marne) par le maire, Gérard Millet, le président du Cercle nautique de Melun, Alain Herzog, et le président de l’Union sportive de Melun, Jean-Claude Poyot, ainsi qu’une bonne trentaine de membres. « Elle est un modèle pour nous », me glisse Denis. « Cela fait 30 ans que je suis au Club, et on n’a jamais eu l’occasion de faire un truc comme ça. » Bernard, un autre membre, ajoute : « Ce qu’elle fait est exceptionnel. Je ne connais pas beaucoup de rameurs à qui on proposerait de faire 25 km qui accepteraient, même pour une seule journée. Alors, faire ce qu’elle fait, elle, handicapée, c’est vraiment exceptionnel. »

    Jean-François Macaigne (pour FLUVIAL)

  • Voies d'eau : Haute Seine
    Bateau : AVIRON
    Devise : L'arbre vert
    Longueur : m
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