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• Décès

  Le dernier voyage de l'écrivain-canaulogue Jacques de la Garde

  2011-01-12 - 19:58

  Cet automne, discrètement, un grand ami et défenseur de la voie d’eau s’en est allé visiter d’autres rives. Jacques de la Garde allait avoir 88 ans.
  S’il ne s’était pas bagarré dès 1955 pour sauver le canal Saint Martin, celui-ci serait aujourd’hui une voie rapide. Quelques années plus tard, c’est pour le canal de Bourgogne qu’il se battra, lui évitant le même sort, à Dijon cette fois. 
  
  Efficacement secondé par sa compagne Anna, il révèlera dans les années 1990 l'histoire des canaux de l'Ourcq, bien plus complexe que l'on croit, puis celle des canaux de Loire en Seine. Entre temps, à bord de son bateau « Yacht de Paris », il  étudie les voies d'eau européennes, accumulant, voyage après voyage, photos et documents dans son centre de documentation de Guignes, non loin de Melun.
  
  Ce grand érudit a jeté les bases d’une nouvelle science qui ne porte pas encore de nom mais qu’on pourrait baptiser « canaulogie ». Elle consiste à étudier les voies d’eau à la fois sous leur angle historique et patrimonial.
  En 2003, le jury de "Fluvial" - réuni au bord du bassin de l'Arsenal que Jacques de la Garde avait largement contribué à sauver - rendra hommage à son travail en lui décernant une Ancre d'Or.
  
  NOTE => Les livres publiés par Jacques de la Garde sont aujourd'hui épuisés, mais on retrouvera sa plume alerte dans les derniers articles qu'il a écrits pour FLUVIAL en 2001 :
  - Pare-chocs d'écluses (n°110 mars 2001)
  - Portes d'écluses astucieuses (n°111 avril 2001)
  - Bateaux à ailes (n°111 avril 2001)
  - Congrès mondial des canaux en Irlande (n°116 octobre 2001)
  
  
• Voies d'eau : Canal Saint-Martin - Canal de Bourgogne - Canal de Briare - Canal du Loing
  Devise : Yacht de Paris
  Longueur : m

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