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• Drague & Pollution

  La CNR racle les bas fonds du Rhône

  2010-09-13 - 09:10

  Les dragages entrepris cet été dans le Rhône par la "Compagnie Nationale du Rhône" (CNR) au niveau d’Avignon, ont provoqué l’inquiétude de plusieurs associations. Le "Collectif antinucléaire 84", mais aussi des riverains et des plaisanciers, craignent la remise en suspension des polluants stockés au fond du fleuve. Pour la CNR, tout est sous contrôle...

  Le Rhône est une bombe à retardement. Les sédiments qui reposent au fond de ses eaux sont chargés en polychlorobiphényles, ces PCB dont la toxicité n’est plus à démontrer, ainsi qu’en tritium et plutonium issus des rejets des centrales nucléaires.

  La crainte des associations de protection de l’environnement et des riverains est que le brassage des sédiments par la dragueuse ne disperse à nouveau ces polluants. À la CNR, le discours se veut rassurant : « les recommandations établies par le plan d’actions sur la pollution par les PCB dans le bassin sont respectées ». Les 20 000 m3 de sédiments qui ont été déplacés dans une fosse du fleuve ont fait l’objet d’analyses par un laboratoire indépendant et le bilan d’incidence de l’intervention établi en fin d’opération a conclu à une incidence nulle.

  La communication spontanée par la CNR des résultats d’analyse des sédiments dragués permettrait sans doute d’éviter bien des angoisses et de donner toute son efficacité à la légitime veille citoyenne exercée par les associations. La transparence des gestionnaires a tout à gagner à ne plus être étalonnée sur celle des eaux du fleuve.
• Voies d'eau : RHÔNE
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