Fluvial - Février 2022

tertre Plantagenêt, en hommage à la place du Tertre de Montmartre. L’endroit est idéal : à côté de la cathédrale et sur le trajet de la Grande rue. » St-Julien la majestueuse Toujours sur le chemin de la cathédrale, dont la tour pointe au-dessus des toits, nous franchissons la rue Wilbur-Wright au fond d’une tranchée profonde. De l’autre côté, la rue de la Reine-Bérangère mène à la cathédrale St-Julien. De près, celle-ci est énorme. Elle commence romane avec la nef que l’on découvre en débouchant sur la place St-Michel, et finit gothique par le chœur construit ensuite. Pour le découvrir, il faut descendre l’escalier du côté sud et se placer face au chevet, place des Jacobins. Sous cet angle, la puissance de la forêt des arcs-boutants doubles (rarissime) est véritablement impressionnante. À l’intérieur, dans la chapelle de la Vierge, il faut lever les yeux pour jouir, tout là-haut, du spectacle des anges musiciens qui virevoltent sans fin sur un plafond orange. Sous la nef, immense, les vitraux sont excep- tionnels : celui de l’Ascension est l’un des plus anciens conservés dans un édifice religieux. Tous possèdent un modernisme surprenant dans le trait et les couleurs. Avant de quitter la place, observez le toit de la mai- son où logea le poète burlesque Scarron. Un fou de pierre au chapeau à clochettes regarde la cathédrale. Tout un symbole… Par l’escalier de la Grande-Poterne, on redescend vers la Sarthe, pour aboutir dans des jardins à la manière médiévale, au pied de l’enceinte romaine en assemblage de briques de couleurs diffé- rentes. C’est l’une des enceintes les mieux conservées de tout l’ancien Empire romain. Embarquement à Fillé Au matin, nous découvrons au ponton de Fillé- sur-Sarthe, une quinzaine de kilomètres au sud du Mans, Opéra , beau et grand bateau, où 8 personnes tiennent à l’aise, dans 4 cabines aux rangements nom- breux, réparties de part et d’autre d’un carré de taille respectable. Patricia et moi choisissons la cabine arrière, ouverte sur l’extérieur par une porte indépen- dante. Elle est spacieuse, mais sa hauteur sous barrot très limitée n’autorise pas les levers intempestifs à moins d’avoir le crâne solide. Le carré ouvre sur une grande terrasse dotée d’une table rectangulaire res- pectable, que nous n’utiliserons hélas pas trop, météo de septembre oblige. Émilie et Raphaël Pierre, d’An- jou navigation, sont aux petits soins pour nous : Émilie accompagne André à Malicorne garer sa voiture, le reconduit ici, et Raphaël part avec la mienne pour la garer à Sablé. Très gentil, et infiniment moins onéreux qu’un taxi. Nous nous installons, rangeons l’avitaille- ment réalisé sur la route dans un hyper à la sortie du Mans, et déballons les bagages. Nous déjeunons ensuite rapidement et marchons jusqu’à l’île de Moulinsart, 200 m en aval. Un moulin entre le passé et le futur… Autour du splendide moulin Cyprien du XV e siècle, remis en état et en activité, les anciens bâtiments (ferme, grange à grains…) ont été reconvertis : c’est 1 et 2 - Le chevet de la cathédrale St-Julien du Mans. Les anges musiciens (plafond de la chapelle de la Vierge). 3 - L’enceinte romaine autour du Mans. 1 2 3 26 Fluvial n° 319

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