Le projet européen Watertruck sera expérimenté sur la Sambre. La Communauté de communes Sambre Avesnois a rejoint en novembre le projet européen Watertruck. Ce projet, porté par l’Institut flamand pour la mobilité, vise à tester un nouveau système de transport fluvial basé sur des bateaux pousseurs et des barges poussées.

La rivière Sambre a été choisie pour tester le concept sur le réseau à petit gabarit. « La Sambre a été retenue car c’est une rivière de transit avec une activité industrielle encore importante et des entreprises bord à voie d’eau susceptibles d’être intéressées par le concept » explique Marie-Laure Kressec, assistante de maîtrise d’ouvrage pour la Communauté de communes Sambre Avesnois.

L’idée de Watertruck est d’utiliser des petites barges poussées par un petit bateau pousseur sur les voies navigables à petit gabarit. Les barges peuvent ensuite être combinées sur les voies navigables à plus grand gabarit. Le « train » ainsi constitué peut être conduit par des pilotes successifs et ne nécessite pas la présence à temps plein de mariniers. « Ce système, complémentaire de la navigation traditionnelle, peut permettre aux petites voies d’eau de transit de tirer leur épingle du jeu » souligne Odile Hazebroucq, chef de projet à la Communauté de communes. « Il faut bien des petites départementales pour alimenter une autoroute. C’est pareil pour les voies d’eau » ajoute-t-elle.

Le projet européen Watertruck a débuté en 2009 et doit durer quatre ans. Les partenaires sont actuellement en phase d’analyse du marché. Un appel à projets a été lancé par la Communauté de communes Sambre Avesnois pour passer le plus vite possible à la phase d’expérimentation sur le terrain.

NOTE => Un système identique avait été utilisé par la SCAT (Société Coopérative Artisanale de Transport) pendant quelques années sur la Marne. Des petits pousseurs de 6,50m x 6,50m et leurs barges de 38,50 exploitaient au mieux les sas des écluses de Marne (45m x 7,50m). Cf : "La Scat fait le plein des écluses de Marne" - FLUVIAL n°164 - juillet/août 2006