Fluvial - Février 2022

319 février 2022 La facture est devenue trop salée pour le magazine de l’eau douce... Ce numéro de février est particulier à plus d’un titre. Tout d’abord, son contenu est quasi exclusivement consacré à la navigation. Ensuite, il est proposé uniquement en version numérique. Enfin, ce sera malheureusement le dernier numéro de Fluvial publié par notre Scop, petit éditeur indépendant. Alors qu’en mars 2020, nous nous apprêtions à fêter notre 300 e numéro, avec de belles croisières à gagner en partenariat avec les loueurs, mais aussi une campagne de promotion dans les kiosques et sur les réseaux sociaux, la Covid a joué les trouble-fêtes, et ce n’était que le début de ses méfaits : l’impact de la crise sanitaire sur le tourisme fluvial et, par effet ricochet, sur la revue se fait toujours sentir, alors que 2022 devait célébrer les 40 ans de Fluvial. Cela s’est ajouté aux difficultés rencontrées par la presse, malmenée par l’information gratuite en ligne depuis quelques années. Le pillage et le partage illégal des contenus fragilisent également nos journaux. La baisse de la diffusion s’est accompagnée d’une hausse notable des coûts de fabrication (+ 7 % de coûts d’impression pour 2022 par rapport à 2021) et d’acheminement, avec des tarifs postaux qui ne cessent de s’envoler : + 22 % entre 2016 et 2022. Sans oublier les péripéties de feu Presstalis, qui ont occasionné des perturbations dans la distribution des titres auprès des marchands de journaux ainsi qu’une Contribution exceptionnelle imposée à l’ensemble des éditeurs pendant plusieurs années. Des hausses que nous n’avons que très peu répercutées sur les tarifs au numéro et de l’abonnement pour ne pas décourager nos lecteurs, qui sont, rappelons-le, très attachés au papier (seulement 6 % d’entre vous optent pour la seule version web). Lorsque fin 2012, Fluvial a pris le virage numérique, il attendait davantage d’engouement pour cette formule, qui aurait permis de réduire ces coûts. Enfin, le mécontentement croissant des navigants au regard de l’état du réseau a fait du magazine une victime collatérale. Bien qu’acteur du tourisme fluvial, notre petite société de presse n’était pas éligible au plan de soutien au secteur tou- ristique. L’été dernier, les effets de la crise sanitaires perdurant, nous avons donc sollicité le soutien financier de notre Région, traversée par l’un des canaux les plus fréquentés de l’Hexagone, et de Voies navigables de France. Nous n’avons malheureusement pas réussi à les convaincre d’aider le seul mensuel national principalement dédié à la plaisance fluviale. Malgré tous les efforts de l’équipe pour maintenir à flot le magazine, l’aventure se termine pour nous. Nous espérons néanmoins que le titre renaîtra prochainement. Merci à vous nos fidèles lectrices et lecteurs, qui avez fait vivre ce magazine et partagé avec nous votre passion pour les rivières et canaux. Merci à vous fidèles annonceurs, qui avez cru en Fluvial pour promouvoir vos activités. Merci aux collectivités qui ont compris l’intérêt de valoriser leur territoire via notre magazine. Merci à tous nos collaborateurs qui ont navigué et pédalé pour aller à la rencontre du patrimoine fluvial (mais pas que !) et des gens de l’eau. Merci à tous nos prestataires, et tout particulièrement à notre webmaster Mathieu Vilaplana, qui s’est montré généreux à notre égard pour que vous puissiez découvrir ce numéro. Et merci à Philippe Devisme et Patrick Join-Lambert pour leur confiance et leur bienveillance constantes. Toute l’équipe de Fluvial vous souhaite de belles navigations pour 2022 ! Dominique Léonardi, Carmen Momenceau, Nathalia Laffont et Marion Gadault Fluvial n° 319 3

RkJQdWJsaXNoZXIy NDc0MTI=